Biographie
Nathalie le Boucher est conteuse, danseuse de Kathakali, comédienne et chorégraphe.
Elle a été formée au théâtre et à la scène pendant 3 ans, sous la direction de Mercédès Tormo, à Tarbes, au sein de la section littéraire et art dramatique du lycée Marie-Curie et de la compagnie semi-professionnelle le Théâtre du Matin.
En 1992, elle part en Inde du sud (Kérala), apprendre le Kathakali, théâtre dansé traditionnel. Elle y séjourne 8 années au cours desquelles, tout en suivant l’apprentissage complet du répertoire auprès du maître Fact Mohan, elle danse dans les temples et interprète des personnages masculins et féminins, héroïques, divins, démoniaques ou animaliers. Parallèlement, elle se forme aux techniques de base du Mohiniattam (danse traditionnelle féminine) et élargit sa palette de jeu.
En 1994 elle obtient une bourse d’étude du gouvernement franco-indien (ICCR) et du ministère des affaires étrangères.
En 1996, le conteur, auteur et directeur du Centre de littérature Orale (CLiO) à Vendôme, Bruno de La Salle, l’invite aux Rencontres d’été des conteurs pour animer un atelier sur la gestuelle. Elle découvre l’art du conte.
En 2000, elle rentre définitivement en France avec le projet artistique d’adapter la force expressive du Kathakali à un contexte occidental et de raconter la mythologie indienne. Elle travaille sur l’association de la parole au geste et au mouvement. Soutenue dans sa démarche par Bruno de La Salle, elle rejoint l’atelier Fareinheit 451, atelier de recherche et d’expérimentation sur l’art du conte et les outils du conteur.
Dès lors pendant 9 années elle participe aux différents événements organisés par cette institution : salons du livre – rencontre d’été des conteurs – interventions contées dans les écoles de quartier de Vendôme et ses alentours – ateliers et stages sur l’art du geste et de la parole – reprise du spectacle collectif des 1001 nuits dirigé par Bruno de La Salle où elle chorégraphie et exécute les parties dansées…
En 2008 elle joue dans le spectacle Méga Nada, de et avec le conteur Bruno de La Salle, présenté entre autres au Festival d’Avignon en 2009.
En ce qui concerne ses projets, elle crée en 2000 son premier spectacle Assuras ou la guerre des dieux et des démons avec la collaboration du percussionniste John Boswell.
Peu à peu elle développe un style conté, gestuel et dansé où parole et expression du corps prennent pleinement leur place dans un jeu intimement lié : une narration totale où le geste illumine le verbe et le récit. Dans ce style qui lui est propre, elle raconte aussi bien la mythologie indienne avec La Naissance du monde made in India, La chevauchée du Gange que les classiques tels que Les fables de la fontaine et autres récits pour adultes, jeune public ou petite enfance.
En 2015, sur la scène du Mandapa à Paris, lors d’une audition autour du Kathakali, Nathalie croise le chemin des comédiennes et danseuses Catherine Schaub-Abkarian et Annie Rumani. De cette rencontre inattendue naît le trio Les Kathakali Girls et le spectacle Le Chant du pied, Voyage en Kathakalie.
En 2019, l’auteur, metteur en scène et comédien Simon Abkarian, regard extérieur sur la création du Chant du pied…, « recrute » le trio pour la création théâtrale Electre des bas-fonds. Dans cette tragédie écrite pour 20 comédiennes(ens) – danseuses(eurs), Nathalie le Boucher participe à la création des parties dansées. Elle incarne l’une des coryphées de la danse et joue la choreute n°3 dans le chœur des Troyennes. Créé en août 2019, le spectacle est joué dans la foulée pendant deux mois au Théâtre du Soleil.
Ce spectacle est récompensé par 3 Molières : meilleur auteur / meilleure mise-en-scène / meilleur spectacle public de l’année.
Avec Electre des bas-fonds, Nathalie le Boucher renoue avec son premier amour, le théâtre.
Tout en poursuivant cette aventure artistique avec la Compagnie des 5 Roues et son chef de troupe Simon Abkarian, comme avec les Kathakali Girls, elle continue en parallèle son travail de conteuse. Elle joue ses spectacles sur les scènes des festivals, des médiathèques et des écoles, dans les villes et les campagnes, en France mais aussi l’étranger.
Dans l’objectif de se produire davantage à l’international, elle travaille à la version anglaise de ses spectacles. Au printemps 2019, au festival international Eerstvolgende festival Swolle unlimited aux Pays-Bas, elle raconte pour la première fois en anglais la Naissance du monde made in India ainsi que des récits pour le jeune public.